Souô sadaï de Phnom Penh, capitale du royaume du Cambodge!!!

Publié le par sfeuilloy

Chers lecteurs, chers enfants,

Souô sadaï de Phnom Penh, capitale du royaume du Cambodge!!!

 

Nous vous avions quitté à Bangkok ; alors que nous partions vers le nord de la Thaïlande.

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Nous avions décidé alors de faire notre trajet en train, c’est un peu plus long que le bus, un peu plus cher, mais frustrés de ne pas avoir goûté au chemin de fer indien, nous voulions emprunter le Thailand Railway … Une bonne expérience !

 

Une fois installés confortablement dans le train, assis dans nos grands fauteuils et le diner terminé, le contrôleur-hôtesse-gardien, vient vous installer votre lit ; vous pouvez alors dormir tranquillement, enveloppés dans vos draps propres, un vrai luxe ce train de nuit !

 

A peine le temps de sortir de vos rêves

 



que le même contrôleur, très observateur, vous presse de laisser la place libre pour qu’il remette le système de lit en place !! Un peu agressif dès le réveil mais terriblement efficace la SNCF de Thaïlande!

 

Notre arrivée à Chiang Mai, petite ville située au pied de la frontière birmane, et point de départ des randonnées locales, augure de bons moments ; Une guest house très agréable et très abordable, un choix de treks important, dans une ambiance souriante, déstressante, parfaite.

 

Dès le lendemain, nous sommes partis pour ce trek que nous attendions, ce n’était pas très très sportif, au sens extrême, mais très agréable. Quelques heures à l’arrière d’un pick-up, et nous voilà sur le dos d’éléphants, pour une petite balade et une photo qui nous immortalise en ce moment hors du commun.




Un peu cliché touriste, mais amusant.

 

Après avoir testé les pachydermes, nous entamons une marche dans la jungle, à travers les bambous, les lianes, les palmiers et les bananiers. Seul petit hic, nous démarrons la longue montée à l’heure où le soleil est le plus chaud! Un peu plus tard, on découvre des pans entiers de montagne en pleine déforestation, les tribus alentours brûlent les arbres, et une fois retravaillée, la montagne sera une succession de petites rizières en terrasse.

 

Une des tribus nous accueille ce soir là dans ce cadre enchanteur, l’air frais de la montagne, des petites paillotes sur pilotis, un bon plat cuisiné par la maîtresse de maison, avec une vue superbe. Nous passons la soirée sur la terrasse, avec les enfants nous montrant leurs tours de magie

 



, le guide et ses jeux d’énigme, et le meilleur guitariste du village qui enchaîne les reprises. Relax!

 

Le réveil est matinal compte tenu de la chaleur qui sévit dès le lever du soleil. Nous descendons rapidement la montagne de l’autre coté, pour arriver à une belle cascade, qui nous rafraîchit !

 

 

Nous finissons les deux jours par une petite descente en rafting et en radeau de bambous, au fil des flots de la rivière.

 

Le soir même nous repartons en train pour Bangkok, où une fois arrivés, nous enchaînons avec un bus pour Poï Pet, une des frontières de la Thaïlande avec le Cambodge.

 

L’arrivée est un peu hésitante, le tuk-tuk qui nous propose de nous emmener, s’autorise à faire une pause imprévue, d’abord dans une agence de voyage qui nous certifie qu’ils sont les seuls habilités à remettre un visa…ça sent l’arnaque, puis au consulat qui est fermé, mais un des employés veut bien nous faire notre visa, moyennant le double du prix normal…infernal

 

Nous refusons net, et demandons au tuk-tuk de nous emmener vraiment à la frontière, nous voyons qu’il est contrarié de ne pas avoir reçu quelques commissions, de notre coté on se fait de moins en moins avoir…

 

Une fois passées les formalités coté thaïlandais, nous sommes au vrai poste frontalier Cambodgien, et là, les gardes frontières nous demandent clairement de l’argent en plus du prix normal, avec le sourire, pour que nous ayons notre visa, les prix sont marqués au-dessus d’eux, mais ils insistent…alors nous négocions de ne payer que la moitié, situation tellement improbable !

 

Notre premier souci une fois au Cambodge est de trouver un moyen de transport pour arriver au centre des Enfants du Mékong de Sisophon situé à 40 km; il n’y a plus de bus, et nous prenons donc un taxi-partagé pour y aller, puis une fois sur place, deux motos-taxi, dites motos-dop, qui nous déposent devant l’école.

 

Dès le lendemain matin nous allons à la rencontre des enfants,

 

 


de leurs professeurs, présentés par le directeur de l’école qui nous accueille de façon formidable, en nous logeant dans le bungalow des invités. Les enfants qui sont ici, sont parrainés par des familles françaises, ce qui permet de les scolariser, de les rendre autonomes, tout en leur réservant un meilleur avenir professionnel! Un ascenseur social pour ces enfants pauvres qui auraient déjà quitté l’école sans l’intervention des enfants du mékong.

 

Les mini conférences commencent avec des classes de 8-10 ans, et nous nous heurtons vraiment pour la première fois à la barrière de la langue. Les enfants ne comprennent vraiment que le Khmer, et le directeur des études vient nous aider en traduisant nos commentaires au fur et à mesure.

 

 

Les repas sont l’occasion de rencontrer les Khmers en direct, nous allons à la cantine du coin de la rue, avec les démineurs cambodgiens, qui pour certains ont été formés par des Français. Ils nous parlent en parlant du passé, et de leur travail quotidien, détecter et extraire des milliers de mines par an, sécuriser de nouvelles zones rurales qui en sont infestées.

 

Les jours s’enchaînent,  nous passons donc au tournage du film où une classe de grade 4 (équivalent CM1) présente leur école  et leur pays. Michaël filme, les enfants participent bien et sont contents de faire les acteurs. Nous servons de surveillants pour des examens qui ont lieu à 6h du matin (ça calme !), et nous passons la soirée entourés des enfants, en regardant attentivement « la mélodie du bonheur », en Anglais !

 

Les 5 jours passés parmi eux nous auront beaucoup appris, les sourires des orphelins, le dynamisme de certains, amputés par des mines,

 


la gentillesse des adultes ; tous  viennent vers nous en permanence, en nous saluant respectueusement et nous parlent, quelquefois en Français. Nous nous rendons compte à quel point la guerre qui a terrorisé la population khmère jusqu’il y a 18 ans, se ressent dans la simplicité et la sincérité de leurs sourires, ils savent à quel point la vie est précieuse. Leçon d’humilité pour nous les barangsé!

 

Nous finissons notre séjour parmi eux en étant conviés à déjeuner par le foyer des filles, qui nous régalent avec leurs poissons grillés, les mangues cuites, et leur sauces, un peu épicées, mais succulentes !

 



Merci Martin pour ces très bons moments, cet accueil si spontané et généreux, et à très bientôt!

 

Nous avons aussi eu l’occasion de rencontrer quelques prédateurs nocturnes de Salle de bains !

 

 

La route nous emmène ensuite à Siem Reap, la ville la plus proche des temples d’Angkor, la ville paraît assez déserte, nous nous attablons au «café de Paris », autour d’un Ricard bien Français, et d’un plat de rillettes qui nous font plaisir, après 5 mois loin des bases, nous apprécions!

 

Nous partons dés le lendemain visiter Angkor, sans personne, parfait.

 

Sous une incroyable chaleur, nous apercevons Angkor Vat, le temple symbole du Cambodge,

 



 

avec ses 5 tours, protégé par deux immenses serpents à 7 têtes, avec son pont fait de blocs de pierres énormes, qui enjambe des douves de 100 m de largeur. Ses galeries interminables, recèlent des bas reliefs exceptionnels, alternant les scènes de guerres des divinités hindoues, et des armées d’Apsaras,

petites danseuses, qui de profil, ont une expression de visage très étrange, entre séduction et ironie !

 

Pierre Loti, visiteur du site en 1901 le décrivait bien dans son livre « un pèlerin d’Angkor »  :

 

« Les tours du temple d’Angkor Vat se dressent très haut, elles découpent sur fond d’or vert, leurs silhouettes de tiares ; dans la forêt d’ombre, quantité d’autres ruines en amas disjoints et bouleversés, débris de palais, de piscines où se baignaient des hommes et des éléphants ; ils attestent encore la splendeur de cet empire des Khmers, qui brilla pendant 1500 ans, ignoré de l’Europe, et puis s’éteignit, épuisé par tant de batailles contre le Siam. »

 

Le charme du site nous émerveille, nous sommes dans cet ensemble mystique, enchevêtrement de temples tous plus beaux les uns que les autres, avec les fromagers qui poussent sur les ruines et s’installent en bousculant les pierres avec leurs racines. Les temples originellement hindous, sont devenus bouddhiques au 12ème siècle, et les divinités des deux religions sont représentés partout, Ganesh, Vishnou, et surtout Bouddha, omniprésent. Quelques singes se balladent également dans les galeries.

 

 

Le plus vieux des temples, Bayon est magnifique, des dizaines de grandes figures de Brama

 



nous surveillent, vigiles imperturbables face aux touristes que nous sommes. Un de nos préférés, Ta Phrom a été laissé dans son écrin de végétation pour mieux aiguiser notre imagination.

 



Cernés de Garudas,

personnages fantastiques des croyances khmères, nous nous sentons un peu comme des aventuriers dans cet espace sans âge ; nous grimpons sur les décombres de ce monastère, qui fut le cœur d’une ville de 12 000 habitants, maintenant fantôme mystérieux perdu dans la forêt.

 

2 jours n’ont pas suffit pour profiter calmement de chaque temple, on pourrait rester ici des semaines, tant l’inspiration que ce lieu suscite est  grande.

 



Nous resterons émerveillés par Angkor.

 

Nous partons de Siem Reap pour Phnom Penh en bus ; les Cambodgiens ont du mal a supporter  les virages, et ils fument à la fenêtre en se cachant du conducteur! Ce sont de grands enfants, qui rient et sourient beaucoup, ils sont très souvent agréables et communiquent facilement.

 

L’arrivée dans la capitale nous fait replonger dans le trafic automobile et les sollicitations permanentes. La différence riche-pauvre s’accentue, des gros 4x4 côtoient des familles entières qui dorment sur des paillasses à même le trottoir. On retrouve un peu de Calcutta ici.

 

La saison des pluies commence plus tôt cette année selon les Cambodgiens, et nous en faisons l’expérience rapidement!

 

Tous les soirs, le vent se lève vers 17-18 h, le ciel se couvre en très peu de temps, et au loin, les éclairs et l’orage annoncent le déluge quotidien. Une grosse pluie s’abat alors sur la ville, les chaussées sont rapidement inondées et les milliers de tuk-tuk et motos-dop se couvrent de ponchos aux couleurs criardes. En longeant le Tonlé Sap, sur le quai de cet affluent du Mékong, les enfants s’amusent sous les gouttières,



et ont très peur à chaque détonation qui suit la foudre.

 

Notre passage ici nous permet de visiter le centre S21, camp de concentration des Khmers rouges au pouvoir entre 1975 et 1978, qui ont perpétré sur la population khmère un génocide proportionnellement plus important que celui des nazis. La visite de cette ancienne école française, transformée en centre de torture vous fait réfléchir, les milliers de photos de victimes, les cellules,



et les témoignages des acteurs et des victimes de ce massacre, vous montrent encore et toujours à quel point « l’homme est un loup pour l’homme »


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Nous avons aussi parcouru le Orussey market, où tout se trouve, se négocie et s’achète en fouinant dans des dizaines d’enfilades de petites échoppes, un labyrinthe de commerçants.

 

Enfin nous avons rendu visite à l’ONG française passerelles numériques, qui forme chaque année 250 élèves à un BTS informatique. Ce sera sûrement la suite logique pour certains des enfants rencontrés à l’orphelinat d’Enfants du Mékong et qui passent leur Bac. Ça a été pour nous l’occasion d’une belle rencontre avec Gérard Aublet,



ancien directeur des classes prépas de Ste Geneviève à Versailles et qui est volontaire ici. Merci pour ce bon repas partagé ensemble !

 

Nous sommes maintenant en attente de notre visa vietnamien, ce qui nous bloque quelques jours ici. Nous partirons mercredi à la découverte de notre dernier pays et nous allons profiter comme il se doit de nos dernières semaines de voyage en parcourant le pays, de Saigon à Hanoi, notre destination finale !

 

Nous allons très très bien, et nous vous saluons !

 

Michaël et Stan

 

PS : Le film des enfants cambodgiens et les photos du pays sont en ligne !

PS2 : Merci pour tous vos commentaires d’encouragements !

Publié dans Cambodge

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I
Salut , notre maitresse nous a raconté que ce pays a fait la guerre et qu'il y a pleins d'enfants qui sont morts et d'autre qui ont perdu leur pieds , jambes , tetes & bras ... J'ai adoré vos photos , elles étaient magnifique .<br /> TCHOUUUUUSSSSS AMIIGOSSSSSS =DD
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A
Salut, ca sent bientot la fin de votre voyage. Profitez en bien! Quand est-ce que vous rentrez exactement?<br /> A tres bientot, Amandine
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S
Salut les garçons, je ne sais pas si c'est normal mais je sais de la part de mon frère que vous n'avez pas donné suite au contact que vous aviez eu avec mon père... Est ce normal ou avez vous eu un problème? j'espère que ce n'est pas le cas car j'en serais fort contrariée. je vous souhaite un bon retour parmi nous en espèrant avoir de vos nouvelles très vite. bisous!
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V
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH, moi je pourrais pas avec un SCORPION!!!!!!!!!!! Un CRAPEAU!!!!!!!!!!!!!! une ARAIGNé!!!!!!!!!!!!!!! et 2 CAFARD !!!!!!!!!! moi je les noiyerais dans mon bain !!!!!! a+
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J
J'espère que vous pourrez retourner encore visiter ce temple ! ;)<br /> Le soleil semble percer à Paris, les bords de Seine ne ressemblent pas encore aux plages de Thaïlande, mais les paysages y sont sympas quand même... On vous attend de pieds et poings (agrippant la bouteille) fermes !
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