Le Népal, Calcutta et le retour de la 4L !

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Chers Lecteurs,

 

Nous sommes actuellement à Calcutta, après avoir profiter du Népal, de la douceur et des sourires de ses habitants.

 

Notre pause Népalaise a été très agréable, plus civilisé et moins contraignant que ses deux voisins géants (Inde et Chine), ce petit pays nous a beaucoup plu, la nourriture et la bière y sont excellentes et l’absence d’épices nous a réouvert l’appétit, petite note particulière pour leurs « Momos », raviolis fourrés et frits. Seul le temps nous a fait défaut pour aller se promener au bord de l’Himalaya, et de l’Everest, tout proches, et qui donnent tellement envie d’aller les voir de plus près.



 

Quelques nuits de camping sauvages sur la route en direction de Katmandou nous ont permis de goûter au calme du pays. Nous avons profité des paysages grandioses, de ses routes de montagnes d’un autre siècle mais aussi de rencontres avec les habitants, leurs enfants venant nous voir facilement.



 
Nous avons commencer par visiter la vieille ville de la capitale, et l’extraordinaire place « Durbar square »,




où quelques dizaines de temples Hindous sont rassemblés, toujours plus hauts, toujours plus décorés de sculptures et d’or fin , ils illustrent la volonté de chaque souverain Népalais de montrer sa supériorité au peuple en comparant ses monuments à ceux construits par ses ancêtres. 



 

Nous avons ensuite visiter deux sanctuaires importants de la ville.

 

Le grand stupa de Bodhnath (Boudha) est magnifique, les Tibétains bouddhistes exilés viennent se rapprocher de leur dieu, en tournant autour, en faisant tourner leur moulins à prières



et sonner les cloches du monument. les stupas symbolisent la philosophie bouddhiste. Une plate forme carré est surmonté par un gigantesque dôme blanchi à la chaux ; lui même décoré de paires d’yeux , de fanions multicolores et d’une flèche illustrant les 13 stades de perfection menant au Nirvana, le paradis.

 



A quelques kilomètres de là, le site Hindou de Pashupatinath regroupe plusieurs temples, une zone pour la crémations des morts et les tombes des familles royales et de personnes importantes. Une ambiance surréaliste s’en dégage, la fumée mais surtout l’odeur des corps qui brûlent en permanence sont assez  perturbant, imaginez vous au bord de ce bras du Gange, assistant à ce spectacle, au milieu des singes un peu agressifs et des chiens galeux.



Drôle de sensation, un peu choquante, mais qui vous montre que la valeur des vies est différente suivant chaque partie du monde, sa religion, et aussi le nombre d’habitants. « Si les Hindous devaient se faire enterrer, l’Inde serait un gigantesque cimetière » dixit une personne rencontrée sur la route.


 

Après toutes ses émotions, nous nous sommes baladés dans le dédale d’allées séparant les superbes tombes,




et malgré le caractère morbide de l’endroit, nous étions amusés de voir que c’est un lieu où les amoureux viennent chercher un peu de tranquillité.



 


Après cette visite rapide de la ville et avant de repartir pour l’Inde, nous avons été invités à petit déjeuner par l’oncle d’un ami et sa femme, Français vivant au Népal depuis 25 ans.




Ce fut très agréable de partager quelques moments avec eux, témoins des changements importants que le pays a subit les dernières décennies.

 

 La route vers Calcutta s’annonçait assez difficile selon eux, mais nous avions échapper aux mouvements de grèves, continus ici, où les manifestants bloquent les grandes routes du pays pour exprimer leur mécontentement. Déjà un bon point. La route vers la frontière était superbe,



Le spectacle des gorges, des montagnes avec leurs terrasses cultivées et des rizières  rosées par le coucher du soleil, n’a été perturbé que par la route chaotique par moment, ce qui nous a valu la première crevaison depuis le départ, mais deux pneus d’un coup ! Belle performance…


 

 

La traversée de la frontière Népalaise était même agréable, les douaniers nous offrant des thés en remplissant les papiers nécessaires, pendant que nous lisions le journal, vraiment accueillant les Népalais. Le passage en Inde était un peu plus brutal, avec quelques scènes où les policiers se défoulent avec leur matraque sur un conducteur de Rickshaw, spectacle dur à encaisser, où l’envie d’intervenir est forte, mais freiner par la différence de culture, personne ne s’est arrêté autour du malheureux, c’est normal, surtout rien dire.

 

Les paysages une fois la frontière passée changent énormément, des montagnes nous passons à des grandes plaines ou l’on cultive des céréales et du riz,



où les buffles transportent les paysans et où l’Inde routière vous épate encore une fois. A trois ou quatre par moto, à cinquante sur un camion, ils sont fous ces Indiens !


 

La route de nuit était avec du recul dangereuse mais nécessaire, la chaleur en pleine journée, l’encombrement des villes par les humains, véhicules, chiens ,vaches etc… et l’absence d’indications nous ont poussés a prendre le risque, pour être plus efficace et aussi préserver le moteur des grosses chaleurs.

 

Le chaos des routes s’est ensuite arrêté pour laisser la place à une autoroute assez propre, (attention quand même aux bovins fous), quel plaisir de ne pas être en alerte permanente, à guetter les trous et les bosses…L’arrivée à Kolkata/Calcutta s’est faite à la tombée du jour, et malgré la circulation déroutante, nous avons fini par trouver une guest-house avec une cour-parking  pour mamie 4L.


 

Les deux jours suivants ont été fatigants, il nous a fallu trouver une solution pour la voiture. L’idée de base était de la faire partir par cargo pour Bangkok, la traversée du Myanmar étant impossible par voies terrestres. Seul petit hic au programme, le refus du Cambodge de laisser entrer les véhicules étrangers. Nous n’allions pas envoyer la 4L en Thaïlande par bateau pour faire 200 km jusqu'à la frontière Cambodgienne, et la laisser là bas…

 



La deuxième solution était de l’abandonner ou de l'offrir à Calcutta, en effectuant les démarches en douane demandées et ainsi être en règle avec l’état Indien. Mais les deux jours à essayer de trouver les renseignement dans le gigantesque immeuble des « Customs House » ont été vains, à comparer avec la maison des fous d’Astérix. Nous avons été trimballés de bureau en bureau, personne ne savait la procédure à suivre, et tous se renvoyaient la balle tour à tour.

 


La réponse nous est venue du directeur de l’Automobile club d’Inde à Calcutta, nous n’avions pas le choix, il fallaitt exporter la voiture, sous peine d’amendes et de frais de parking énormes, mais surtout il faudrait attendre deux mois sur place avant que tout soit réglé. Impossible vue que nos visas expirent la semaine prochaine.

 

La seule solution a donc été de contacter une compagnie de fret et de faire envoyer la voiture par cargo jusqu’en France, option chère mais obligée, afin de récupérer notre caution initiale qui nous sera redonnée une fois le véhicule en France….les formalités de douane pour les voitures sont en général de vrais casses têtes, mais en Inde, cela peut aussi être facilité par la corruption latente dans les administrations!

 

«  Une vieille bâtisse lépreuse, un escalier puant l’urine, un grouillement de silhouettes en dhoti déambulant avec nonchalance dans tous les sens, le service des douanes de Calcutta était un temple classique de la bureaucratie » la cité de la joie, Dominique Lapierre.

 

 Notre expérience face au différents responsables incompétents, a été, il faut le dire, assez désespérante. Avec notre bonne étoile, nous avons pu trouver une compagnie qui nous fait partir la voiture avant le 2 avril, jour d’expiration de nos visas. C’est presque réglé.

 

Une fois ce probleme résolu, nous sommes allés rendre visite à la Calcutta International School, dont le contact nous avait été donné par le principal de l’école de Jacobabad.

 



Son directeur, un Irlandais nommé Seamus Hennessy, nous a accueilli avec beaucoup de gentillesse, autour d’un thé, et plus tard dans la soirée autour de quelques bières. C’est également très intéressant de connaître la vie d’un directeur d’école parcourant le monde pour prendre en charge des établissements à vocation internationale.

 

Les projections et mini-conférences dans l’écoles ont commencé et nous y serons encore lundi et mardi. Cela nous fait beaucoup de bien de voir des enfants, calmes, souriants et intéréssés posant des questions intelligentes, de revoir les rires et exclamations d’étonnements poussés en regardant les films sur les écoles précédentes.

 

La 4L a toujours énormément de succès avec les enfants et les adultes, intrigués par ce volant à gauche, les couleurs de la carrosserie, les mots marqués en langues différentes, mais surtout ce levier de vitesses en hauteur, si étrange.




Le démarrage ou la simple vue du moteur déclenchent des applaudissements, c’est vraiment amusant de voir leur si grande curiosité. Si tout se déroule comme prévu elle repartira dans un grand container mercredi et arrivera à Marseille 45 jours plus tard. Inch’allah !

 

Nous pouvons désormais profiter de la ville, et des rencontres que nous faisons. Nous avons passer la soirée d’hier soir avec un jeune ébéniste Français venu ici pour monter une ONG avec les enfants des rues. Son témoignage et très touchant, il emploie maintenant une trentaine d’enfants qu’il a formé, et ils fabriquent ensemble des meubles qu’ils vieillissent et qu’ils exportent en France. Ses employés avaient l’air si reconnaissants envers lui que ça donne envie de prendre des initiatives dans le même sens.

 

Calcutta est déroutante, l’ancienne deuxième ville après Londres de l’empire Anglais des Indes, n’a apparemment pas beaucoup changé depuis sa période colonialiste. Beaucoup de bâtiments sont de style Victoriens, et les rues sont encombrées de petit vendeurs et de rickshaw tirés à la mains par les hommes-chevaux, de coolies déambulant dans la circulation qui est dingue




, et surtout la population est impressionnante par son nombre. Le soir, les trottoirs des rues sont envahis par les familles entières qui viennent y mettre leur paillasse pour dormir, les enfants cherchent des déchets de valeurs dans les décharges de la ville et la police paraît avoir des jugements manquant de bon sens parfois. Bref une ville fascinante à découvrir.

 

Nous profitons de notre séjour ici, et allons avec un peu de tristesse nous séparer de la 4L après 20 000 Km parcourus avec elle. Elle revient en France pour se refaire une beauté et continuer à nous emmener partout, promis Mamie, on se revoit à Marseille.

 

Nous vous embrassons

Michael et Stan

ps : Nouveau dossier de photos : Népal et Inde


Publié dans Népal et Inde

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C
<br /> merci pour votre visite et merci pour les maillots de rugby!<br /> <br /> <br />
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V
Serait-ce une blague de 1 er avril ??? On pourrat aller chercher la 4L ??? J'ai eu d en poésie !!!!!!!!!!!!!! poisson d'avril !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! a+ Victoire .
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I
Salut Stan & Michaël , j'ai une question a vous poser : est-ce-que ce que vous nous avez raconter sur Mamie 4L comme quoi elle allait repartir en France par un bateau dans 48 jours est-ce vraiment vrai ou faux ? J'ai adorer vos photos sur le Népal et sur tout les pays , je trouve sa extraordinaire ce que vous faites . on vous a fait une surprise , quand vous reviendrez vous la verrez . Il vous reste combien de pays à parcourir ? J'espere que j'aurais les réponses . Aurevoir Iman .
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<br /> Coucou Iman, la 4L est bien repartie en bateau vers la France et il nous reste encore 3.5 pays a decouvrir!<br /> <br /> <br />
C
Coucou Stan et Michaël<br /> mamie 4L va être triste,va s' ennuyer sans vous!!!<br /> J'ai eu des C en évaluation même un D!!!!<br /> POISSON D'AVRIL!!!!!!!!!!!!!!!!!!<br /> ALIONA
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A
Salut,<br /> <br /> Ca ne doit pas etre facile pour vous de dire au revoir a la 4L. Vous devez vous habituer a voyager a pied maintenant. Profitez bien du reste de votre voyage.<br /> Amandine
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